La première partie (0′-14’22 ») aborde le processus d’enquête du collectif de la revue Z, consistant à habiter un territoire pour plusieurs semaines avec celles et ceux qui y vivent, afin d’explorer un thème, ici la forêt.
 On y aborde l’imaginaire et les usages dominants (bourgeois, masculins et blancs) de la forêt, oscillant entre nature virginale et féminine à préserver et ressource inerte à exploiter.
 La méthode d’enquête est abordée : faire parler qui, comment ? Comment les bucherons marocains arrivés dans les années 70 ou encore les travailleuses du sexe du bois de Boulogne modifient-iels les conceptions dominantes de la forêt ?
 Louane et Antoine nous racontent également leur découverte de la montagne limousine, traversée par des logiques industrielles d’exploitation intensive du bois, et des luttes pour faire valoir d’autres usages.

[Pause musicale (14’22 »-16’22 »)]

La seconde partie (16’22 »-) insiste sur les enjeux liés à l’exploitation capitaliste du bois en France, entre agroindustrie et extractivisme, en retraçant son histoire coloniale et étatiste.
 Comment et quand les forêts comme espaces de symbioses entre de multiples espèces, ont-elles laissé place aux plantations d’arbres en monoculture ?
 A qui appartient la forêt en France ?
 Dans un contexte de propriétés privées morcelées, des coopératives forestières industrielles à la gestion productiviste et de travailleurs indépendants qui ont été atomisés, quelles alliances sont possibles entre travailleur-euses du bois et militant-es écologistes ?

[Pause musicale (38’28 »-41′-25 »)]

La dernière partie (41’25 »-60′) aborde l’actualité et d’histoire des luttes forestières.
 Contre le quadrillage des forêts par le Code forestier depuis Colbert, il faut se rappeler d’autres usages de la forêt : espace-refuge pour les esclaves marrons dans les colonies, ou encore espace de subsistance des classes pauvres
 Quels outils possible pour refaire du commun en forêt ? sectionnaux, communaux, squats, zads et propriétés privées collectives, ou encore « communs multi-spécifiques » ? Les sentiers sont multiples et peuvent coexister, à condition de « faire commun » avec les personnes les plus minorisées.