No bassaran ! Contre les mégabassines d’irrigation agricole dans le marais poitevin

mercredi 4 mai 2022, par Le temps est bon

Un reportage de l’Actualité des luttes à la manifestation contre les mégabassines dans le marais poitevin, le 26 mars 2022.

Sur ce territoire humide remarquable, l’agro-industrie a décidé de lancer une vaste entreprise d’accaparement de l’eau au détriment de la qualité et du partage de ce bien commun. Avec le soutien actif de l’État, des dizaines de « méga-bassines » menacent d’être construites !
Ces ouvrages de stockage hydraulique massif ont pour but de maintenir coûte que coûte l’irrigation intensive de monocultures destinées, pour l’essentiel, à alimenter la spéculation sur les marchés internationaux et les usines de méthanisation.
Financée avec de l’argent public, c’est la solution catastrophique soutenue par Macron et son gouvernement pour sauver un mode de production agricole destructeur, dopé aux pesticides, face au changement climatique et ses sécheresses.
Malgré les alertes, les travaux ont commencé l’automne dernier sur le territoire du Mignon, au sud du Marais poitevin. En réaction, nous étions des centaines, le 22 septembre, à converger pour entraver la construction de la « méga-bassine » de Mauzé et faire valoir l’existence d’alternatives. Puis, des milliers, le 6 novembre, pour la prise et le démontage de la bassine illégale de Cramchaban.
La résistance à ce projet résonne désormais au-delà du territoire des deux Sèvres. De plus en plus de personnes, prennent la mesure de la dangerosité de cette opération d’accaparement et du risque de sa généralisation.
Avec l’échec des pseudo-concertations sous forme de « Protocoles » et le recours aux dérogations, la collusion entre les agro-industriels, La Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) en tête et le gouvernement est aujourd’hui claire.
Les « méga-bassines » ne tiennent désormais plus qu’au nombre de gendarmes employés à les défendre. Il faut se donner les moyens de préserver les rivières et l’agriculture paysanne et stopper ces projets socialement et écologiquement injustes !